première fleur de prunellier sous la pluie
La visite de printemps est la première visite qui donne
une idée de l’état de la colonie.
Le principe élémentaire pour visiter une ruche est
d’éviter les temps de pluie, de vent ou de froid. Par une belle journée, les
abeilles seront occupées à l’extérieur de la ruche et à d’autres activités que
défendre et piquer l’agresseur qui fait courant d’air.
Je m’équipe d’une cote, de gants et des outils
indispensables au travail : un enfumoir (je tiens les abeilles en respect
avec la fumée, dont je n’abuse pas car elle m’indispose également) et un
lève-cadre (spatule en fer pour décoller les cadres et autres éléments).
J’ai donc profité des quelques jours à peine plus
cléments pour ouvrir ces précieuses.
Premiers signes à observer : la population
d’abeilles et le nettoyage de l’intérieur de la ruche (il faut souvent les
aider un peu, surtout après le passage d’une souris pendant l’hiver) donnent
une idée du dynamisme de la colonie.
Second signe : les réserves de nourriture en
miel et pollen. A cette époque, on peut voir à l’entrée de la ruche des
abeilles chargées de pelotes de pollen accrochées aux pattes. On retrouve ces
pelotes stockées dans les cadres, tout comme le miel operculé lors des
dernières réserves ou le nectar fraîchement butiné (les alvéoles brillent d’un
liquide doré).
Troisième signe : le couvain ou nid. La reine
pond des œufs qui éclosent pour devenir larves. Les ouvrières nourrices vont
nourrir et prendre soin de ces larves jusqu’à leur métamorphose en abeille
(nymphose). La reine étend sa ponte de cadre en cadre, de façon plus ou moins
concentrique. A cette visite, le couvain s’étend sur 3 à 6 cadres mais il est
tout de même assez petit, ce qui me parait normal vu la fraîcheur du printemps.
Plus il y a de couvain plus il faut de nourrices, de miel et de pollen, cela
viendra avec la chaleur. Il fut aussi veiller à surveiller la densité du
couvain qui correspond au dynamisme de ponte de la reine (plus la reine
vieillit, plus sa ponte est disparate).
Quatrième signe et pas des moindres : la
santé de la colonie. On observe le couvain qui peut être victime de nombreuses
maladies, puis les abeilles, surtout pour la présence plus ou moins forte du
varroa (on en reparlera).
Après chaque visite, je note mes observations sur
la colonie pour avoir un suivi tout au long de la saison.
Sur mes trois ruchers, je dois nourrir un rucher en
urgence, la disette menace. Je leur distribue un mélange de sirop de sucre,
d’eau et de miel par le couvre cadre nourrisseur, boîte étanche avec abreuvoir
par l’intérieur de la ruche.
Dans l’ensemble, les colonies se portent bien. Pas
de maladie. Quelques colonies assez faibles dont il faudra s’occuper plus tard.
Seul un des trois ruchers est vraiment faible vu les maigres apports de
nourriture aux alentours, il serait temps que la chaleur arrive et que la pluie
se calme pour que les fleurs puissent enfin éclore en profusion car les
quelques pissenlits sont pris d’assaut et les vorgines (saules typiques près
des courts d’eau) sont encore trempés de pluie.
Vorgine sur Albarine
Vraiment très intéressant ! Merci pour cet article.
RépondreSupprimerJ'ai l'impression d'y être. C'est quand même incroyable toute cette organisation... pour mes tartines du matin! Merci!
RépondreSupprimer