Petite
comparaison d’hyménoptères :
L’abeille
domestique est un hyménoptère, elle vit en colonie avec une reine, des
ouvrières (femelles asexuées) et des mâles. Les mâles meurent en fin d’été et
la colonie poursuit une vie ralentie en hiver, elles hiVernent, maintenant une température constante dans l’habitat pour
ne pas mourir de froid et consomment les provisions qu’elles ont engrangées en
fin de saison.
Contrairement
à ses cousins directs les bourdons, guêpes et frelons, l’abeille passe l’hiver
en groupe, avec sa colonie. Pour les colonies de bourdons, guêpes et frelons,
la reine de l’année meurt en fin de saison, délaissée peu à peu par les
ouvrières. De jeunes femelles sexuées naissent et s’accouplent avec les mâles. Elles
seules survivront pendant l’hiver, à l’abri dans une anfractuosité du sol ou
d’un mur… Au printemps, elles sortent et cherchent à nicher pour fonder une
nouvelle colonie.
Les
bourdons sont comme les abeilles domestiques, ils ne se nourrissent que de
nectars et de pollens. Ils vivent en colonie moins développée que les abeilles
mais sont de meilleurs pollinisateurs. Les guêpes et les frelons chassent
d’autres insectes. Les ouvrières (qui elles ne se nourrissent que de substances
sucrées) forment ainsi des boulettes d’insecte qu’elles distribuent aux larves
pour les nourrir. Voilà comment on peut observer des frelons aux abords des
ruches, chasser quelques abeilles. C’est le frelon européen ou Vespa Crabro.
Depuis
une dizaine d’années, un nouveau prédateur fait des ravages dans les ruchers,
le frelon asiatique ou Vespa Vetulina. Originaire d’Asie, il aurait été importé
en France (Lot et Garonne) via un conteneur de poteries chinoises. Début des
années 2000, il envahit la région du sud ouest et s‘étend aujourd’hui jusqu’en Bretagne
et le sud de la France. Il
n’y a pas encore eu de nid répertorié dans l’Ain mais sa progression ne fait
aucun doute. Sa particularité est qu’il peut décimer une colonie d’abeilles.
Les apiculteurs du sud ouest nous alertent sur les dommages énormes de ce
prédateur. Rappelons que le frelon européen (Vespa Crabro) est un prédateur
habituel de nos colonies et il n’occasionne que peu de dégâts. Nous pourrions
dire que le frelon européen est un malfrat et le frelon asiatique un serial
killer.
Les
démarches administratives sont longues pour faire reconnaître une espèce
invasive et obtenir les moyens qui en découlent pour son éradication ou du
moins limiter ses populations. En septembre 2013, l’état autorise l’utilisation
du dioxyde de soufre pour détruire les nids. Une première avancée mais ceci
n’est que temporaire. Les apiculteurs réfléchissent à des solutions comme la
construction de cages de fil de fer limitant le frelon asiatique dans ses
attaques sur la planche d’envol de la ruche. Le piégeage des fondatrices au
printemps reste une lutte efficace mais il impacte aussi les populations de
frelon européen (qui ne doivent pas être menacées pour ne pas disparaître). Dans
cette démarche, il faut chercher à limiter l’impact de l’humain, c’est-à-dire empêcher
que notre société et nos besoins influent sur l’avenir de la planète (ce qui
est malheureusement déjà amorcé). On ne doit pas détruire la faune endémique
d’une région et anéantir les populations de frelons européens mais réguler les
déséquilibres engendrés par des erreurs humaines comme l’introduction du frelon
asiatique.
Un
nouvel espoir dans la lutte naturelle a été mis en lumière par un apiculteur
amateur du sud ouest. Il a remarqué que les poulets de son jardin, côtoyant ses
ruches s’attaquent aux frelons asiatiques. La poule serait-elle l’avenir de
l’abeille ?
L’apiculture
de jardin pourrait alors survivre mais quant est-il des ruchers dans la
campagne ? Car les poules ont aussi des prédateurs naturels comme le
renard. Il faudrait alors des cages autour des ruchers pour contrer le renard.
Le problème n’en finit pas mais sur le principe je trouve la solution naturelle
et excellente. Et personne ne pourra breveter sur la poule insecticide et
générer de profit grâce à ce nouveau « produit » !