Que je vous explique la
pluie : ça mouille !
Ça d’accord !
Ces temps malheureux nous dépriment !
D’accord aussi !
Et les abeilles ?
Par temps de pluie,
impossible de sortir de la ruche, une goutte d’eau sur les ailes et l’abeille
tombe à terre incapable de regagner sa ruche. Elles restent donc au chaud,
attendant la moindre accalmie pour aller butiner.
hyménoptère sur fleur du genre arnica |
Pour l’apicultrice aussi le
travail est impossible. Toutes les abeilles de la ruche, cloîtrées contre leur
volonté n’auront d’autres activités que de me piquer s’il me prend l’idée
d’ouvrir une ruche sous la pluie (les inondant au passage) ou par temps froid
comme c’est aussi le cas en ce moment. La pluie condamne donc toute opération
pour l’apicultrice et pour les abeilles qui de toute façon n’ont rien à faire
dehors. Car la pluie se charge également de « laver les fleurs » et
les températures fraîches d’empêcher la fleur de sécréter du nectar car c’est
une activité très sensible. La production de nectar repose sur un fragile
équilibre entre ensoleillement, hygrométrie (humidité de l’air) et nature des
sols. Trop ou pas assez d’un des facteurs et la fleur ne produit plus de
nectar, donc pas de miel pour les abeilles. C’est un peu le cas en ce moment :
ce qu’elles ont butiné les rares jours de beaux temps, même avec effervescence
ne sert qu’à nourrir la colonie. Il n’y a que peu de miel stocké dans les
hausses mais je n’ai heureusement pas encore à les nourrir contre la disette. Ça
c’est la cerise sur le gâteau : nourrir les abeilles en pleine saison pour
les empêcher de mourir de faim.
L’état de santé de mes
colonies est aussi préoccupant car comme tout être vivant les abeilles sont fragilisées
par ce climat plus qu’humide. Un long travail de remise en état des ruchers
m’attend, il s’agit d’être vigilant pour ne pas déplorer de lourdes pertes cet
hiver. La saison est fortement compromise, il faut encore anticiper pour la
saison prochaine.
araignée à cornes |
Quand apparaît une éclaircie, le travail doit être
fait vite et bien. C’est assez laborieux mais je découvre entre deux visites de
ruches, des trésors cachés que la nature me met sous les yeux comme pour me
consoler.
fleur de cognassier
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