abeilles devant entrée de ruche propolisée

abeilles devant entrée de ruche propolisée

mercredi 29 mai 2013

Excès de pluie = chômage technique

Que je vous explique la pluie : ça mouille !
Ça d’accord !
Ces temps malheureux nous dépriment !
D’accord aussi !


Et les abeilles ?
Par temps de pluie, impossible de sortir de la ruche, une goutte d’eau sur les ailes et l’abeille tombe à terre incapable de regagner sa ruche. Elles restent donc au chaud, attendant la moindre accalmie pour aller butiner.

hyménoptère sur fleur du genre arnica
Pour l’apicultrice aussi le travail est impossible. Toutes les abeilles de la ruche, cloîtrées contre leur volonté n’auront d’autres activités que de me piquer s’il me prend l’idée d’ouvrir une ruche sous la pluie (les inondant au passage) ou par temps froid comme c’est aussi le cas en ce moment. La pluie condamne donc toute opération pour l’apicultrice et pour les abeilles qui de toute façon n’ont rien à faire dehors. Car la pluie se charge également de « laver les fleurs » et les températures fraîches d’empêcher la fleur de sécréter du nectar car c’est une activité très sensible. La production de nectar repose sur un fragile équilibre entre ensoleillement, hygrométrie (humidité de l’air) et nature des sols. Trop ou pas assez d’un des facteurs et la fleur ne produit plus de nectar, donc pas de miel pour les abeilles. C’est un peu le cas en ce moment : ce qu’elles ont butiné les rares jours de beaux temps, même avec effervescence ne sert qu’à nourrir la colonie. Il n’y a que peu de miel stocké dans les hausses mais je n’ai heureusement pas encore à les nourrir contre la disette. Ça c’est la cerise sur le gâteau : nourrir les abeilles en pleine saison pour les empêcher de mourir de faim.
L’état de santé de mes colonies est aussi préoccupant car comme tout être vivant les abeilles sont fragilisées par ce climat plus qu’humide. Un long travail de remise en état des ruchers m’attend, il s’agit d’être vigilant pour ne pas déplorer de lourdes pertes cet hiver. La saison est fortement compromise, il faut encore anticiper pour la saison prochaine.
araignée à cornes

Quand apparaît une éclaircie, le travail doit être fait vite et bien. C’est assez laborieux mais je découvre entre deux visites de ruches, des trésors cachés que la nature me met sous les yeux comme pour me consoler.

fleur de cognassier




vendredi 24 mai 2013

Chiche une friche


Comme vous pouvez (ou non) le savoir, je suis en charge depuis 2011 des ruches de la commune d’Ambérieu-en-Bugey : cinq colonies et quelques essaims implantées dans la friche derrière le lycée de la plaine de l’Ain. Demain samedi 25 mai, le site accueille le public pour découvrir ce joli projet qui prend forme : Chiche une friche !
Venez nous rejoindre entre le site et l’espace 1500 pour participer aux activités proposées et visiter ce petit bout de nature caché dans la ville.

mardi 21 mai 2013

Le bal des abeilles - spectacle gratuit pour enfant


Mathilde et Guillaume préparent leur émission de Radio Nature spéciale 
« Abeilles ». Ils attendent l’arrivée de l’apiculteur local pour l’interviewer… Au courrier, arrive un mystérieux manuscrit de sa part... Ils s’en inspireront pour jouer, danser et chanter la vie des abeilles d’une façon décalée, drôle et poétique. Pas d’abeilles sans fleurs, Pas de fleurs sans abeilles, Pas de fruits sans fleurs, Pas d’hommes sans fruits.

Jeudi 23 mai à partir de 20h00
Espace 1500 – Mozzanino – Ambérieu-en-Bugey
Un spectacle GRATUIT, dès 6 ans. 
Réservation conseillée au 04 74 38 18 17 ou sur tourisme@mairie-amberieuenbugey.fr

samedi 18 mai 2013

L'essaimage


Kézako ?
C’est la méthode de reproduction des abeilles domestiques.
Au printemps, la colonie d’abeilles se développe et prend de plus en plus d’espace dans l’habitat, ici la ruche. La colonie va alors élever de nouvelles reines en nourrissant certaines larves avec une grosse quantité de gelée royale, oui je vous rappelle que la reine est conditionnée reine majoritairement par son alimentation.
 
cellules royales
larve de reine sur lit de gelée royale dans la cellule


Avant la naissance de ces futures reines, la reine en place essaime (s’envole de la ruche) avec une partie de la colonie pour former un nouveau nid, laissant la place à une nouvelle reine et à un nouveau développement. Voila comment la colonie se reproduit.

cellule royale operculée
larve de reine - nymphose dans la cellule

L’essaimage naturel est un bon moyen de constituer de nouvelles ruches car la vieille reine emmène avec elle la population dont elle a besoin. Mais il n’est pas aisé de contrôler ce phénomène et les essaims pendus à 5 mètres dans les arbres ou logés dans une cheminée, ce n’est pas une partie gagnée d’avance, ni pour l’apicultrice, ni pour l’essaim (la survie d’un essaim naturel est fortement compromis dans le monde sauvage des hommes).
Pas très douée en escalade je prends le problème en amont et constitue des essaims artificiels. Je triche pour garder le plus d’abeilles dans la colonie et choisir le moment opportun pour changer de reine. Même si en ce moment avec le temps et un dos récalcitrant, je contrôle plus ou moins les abeilles.
Si la colonie essaime, certes il y a deux colonies (encore faut il récupérer celle échappée) mais plus moyen de faire du miel car la colonie en place dans la ruche, n’a plus de reine pondeuse, c’est une reine encore vierge et la prochaine génération d’abeilles va mettre un certain temps (au moins trois semaines) avant de voir le jour. La population chute par l’essaimage et le non renouvellement d’abeilles par l’arrêt de la ponte.

naissance d'une reine 

mardi 14 mai 2013

Métamorphose complète


Chez de nombreux insectes, la larve ou bébé insecte est bien différente de l’adulte, nous l’avons vu dans le post : naissance surprise. La chenille devient papillon. Chez l’abeille c’est aussi le cas.  C’est ce qu’on appelle : métamorphose complète avec des stades de développement bien distincts : œuf>larve>nymphe>imago.

La reine abeille pond des œufs, c’est sa principale activité dans la colonie.
Il existe deux types d’œufs : La reine est capable de pondre des œufs fécondés ou non, les œufs fécondées deviendront abeilles femelles, les œufs non fécondés deviendront abeilles mâles ou faux bourdon. Cette capacité à se reproduire sans fécondation est appelée parthénogenèse (arrhénotoque – ne produisant que des mâles). La reine choisit donc selon la taille de l’alvéole de pondre un œuf fécondé ou non, les alvéoles des mâles sont plus larges que celles des femelles ouvrières.

œufs dans alvéoles

Les œufs pondus par la reine dans la colonie éclosent au bout de trois jours. Ils deviennent larves. Ces larves sont nourries par les abeilles ouvrières les trois premiers jours de leur vie avec de la gelée royale puis par un mélange de miel, nectar et gelée, elles deviendront des abeilles ouvrières. Si les larves ne sont nourries que de gelée royale, elles deviendront reines.

Le stade larvaire de l’ouvrière et du faux bourdon est de 10 jours environs et de 8 jours pour la reine. Au bout de huit à dix jours de nourriture et de soins intenses, les larves ont bien grossi et ne tiennent plus dans l’alvéole. L’alvéole est fermée, la larve forme son cocon et se transforme en nymphe.

de l’œuf à l'imago

La nymphose est de 11 jours pour le faux bourdon, 8 jours pour l’ouvrière et 4 jours pour la reine. La métamorphose est donc plus courte pour la reine : 16 jours de l’œuf à l’adulte, 21 jours pour l’ouvrière et 24 jours pour le faux bourdon.
A la fin de la métamorphose, l’imago ou abeille adulte découpe l’opercule refermant l’alvéole à l’aide de ses mandibules qui entourent sa bouche et naît pour rejoindre ses congénères dans les nombreuses taches qui l’attendent.

naissance de mâles ou faux bourdon