abeilles devant entrée de ruche propolisée

abeilles devant entrée de ruche propolisée

samedi 27 avril 2013

Déménagement d’abeilles ou transvasement

Avant

Les essaims artificiels que j’ai réalisés l’année dernière (je vous expliquerai) ont passé l’hiver dans des ruchettes sur 6 cadres. Pour les colonies les plus dynamiques, il n’y a plus assez de places sur les 6 cadres, la reine a étendu sa ponte sur 4, 5 même 6 cadres et les réserves butinées ces jours débordent. Il est maintenant temps de leur offrir une plus grande maison. Il faut organiser le déménagement des abeilles ou dans le jargon apicole un transvasement.
La ruche 10 cadres prend la place de la ruchette. 
Pendant
Cadre après cadre, il faut les passer de la ruchette à la ruche tout en repérant la reine que j’attrape délicatement (c’est quand même fragiles ces petites bêtes) et marque. 
Je lui peins un petit rond sur le « dos du thorax ». La couleur dépend de son année de naissance.
Blanc pour les années en 1 ou 6
Jaune pour les années en 2 ou 7 - Les reines nées en 2012 sont marquées en jaune.
Rouge pour les années en 3 ou 8 - Celles qui naîtront cette année seront rouges.
Vert pour les années en 4 ou 9
Bleu pour les années en 5 ou 0
La reine ainsi marquée permet de savoir quel est son âge au fur et à mesure des saisons. Si elle n’a pas de couleur, c’est donc une nouvelle reine.
J’ajoute 4 nouveaux cadres que j’organise en fonction du développement de la colonie transvasée. Ce sont des cadres que j’ai préparés à l’atelier. Ils sont composés d’un cadre de bois, d’un fil d’inox tissé et d’une feuille de cire gaufrée. En faisant chauffer le fil, la cire fond au contact et le fil s’incruste dans la cire la maintenant sur le cadre. Cette cire est issue des précédentes saisons et productions et recyclée sous forme de cire gaufrée (il y a la forme des alvéoles gravée). Elle donne un avantage à la colonie car la production de cire par les abeilles demande beaucoup d’énergie.
La colonie va donc s’astreindre à étendre la cire des cadres pour faire les alvéoles nécessaires à la ponte ou au stockage du miel et pollen. En fin de transvasement, la reine est réintroduite dans la colonie (je l’ai gardée dans une cage pendant la manipulation des cadres) ainsi que les abeilles restées dans la ruchette.
Après
Dans quelques temps, ces colonies seront aptes à produire suffisamment de miel pour en prélever une partie. 

jeudi 25 avril 2013

Rose avec des étoiles vertes... suite


Voilà la réponse à notre petit jeu.
Rose avec des étoiles vertes, c’est la voiture de l’homme de Rio, film de 1964, réalisé par Philippe de Broca avec Françoise Dorléac et Jean-Paul Belmondo.


Il y a eu 4 bonnes réponses donc 4 pots de miels remportés. J’attends les vainqueurs. Merci à Alice, sa réponse était amusante. 


samedi 20 avril 2013

" Rose avec des étoiles vertes ! "



Je vous présente ma ruche mascotte. Il en existe une dans chacun de mes ruchers. Voici la première installée. Elle fait référence à un film que j’apprécie énormément pour sa fougue et sa fantaisie. Sauriez-vous le retrouver ? Si vous avez l’occasion de le voir ou revoir, n’hésitez pas !
J’attends vos réponses… 
Un pot de miel offert au gagnant !

lundi 15 avril 2013

Naissance surprise


Fin août dernier, nous trouvons une chenille de machaon. Après une séance photo imposée, elle continue sa vie de chenille sous notre surveillance. Lorsqu’elle se sent menacée, elle montre son osmétérium, un organe ressemblant à deux antennes orangées un peu gluantes, caché sur le segment prothoracique (entendez premier segment du thorax, donc derrière la tête). C’est assez impressionnant.



Mi-septembre, la chenille s’attache à une pierre par une soie qui la retient comme une ceinture. Elle commence sa nymphose et devient chrysalide.


Tout comme l’abeille, le papillon fait partie des insectes à métamorphose complète, c’est-à-dire qu’il est œuf puis larve (ici chenille) puis nymphe (cocon) et enfin imago (adulte). Le stade immature est différent du stade adulte, la métamorphose est étonnante.




Sur ce, notre chenille chrysalide reste ainsi tout l’hiver, à l’abri dans notre garage-atelier. Elle hiverne attendant une meilleure saison pour faire sa vie d’adulte.
Au retour des beaux jours, nous désespérons de voir le papillon éclore. La chrysalide se retrouve dans notre cuisine, où il fait plus clair et un peu plus chaud.
Effectivement, lundi matin, des yeux attentifs remarquent que la chrysalide a changé de couleur, elle s’est légèrement teintée de marron.
Surprise ! à midi, le papillon a éclos et il sèche ses ailes patiemment. Nous avons loupé la sortie mais il est splendide.


La tête, le thorax et l’abdomen sont recouverts d’un duvet de poils jaunes. Les dessins de ses ailes sont de la calligraphie sur soie. Les détails sont fins et splendides. La forme de son abdomen (ventre) est pointu, c’est donc un mâle (celui de la femelle est arrondi).


Il ne nous reste qu’à libérer ce joyau et espérer qu’il trouve dans les parages, une femelle machaon pour voir dans quelque temps de nouvelles chenilles.
Y’a pas à dire la nature est magnifique, il suffit de l’observer.


jeudi 11 avril 2013

Visite de printemps

 première fleur de prunellier sous la pluie

La visite de printemps est la première visite qui donne une idée de l’état de la colonie.
Le principe élémentaire pour visiter une ruche est d’éviter les temps de pluie, de vent ou de froid. Par une belle journée, les abeilles seront occupées à l’extérieur de la ruche et à d’autres activités que défendre et piquer l’agresseur qui fait courant d’air.
Je m’équipe d’une cote, de gants et des outils indispensables au travail : un enfumoir (je tiens les abeilles en respect avec la fumée, dont je n’abuse pas car elle m’indispose également) et un lève-cadre (spatule en fer pour décoller les cadres et autres éléments).
J’ai donc profité des quelques jours à peine plus cléments pour ouvrir ces précieuses.
Premiers signes à observer : la population d’abeilles et le nettoyage de l’intérieur de la ruche (il faut souvent les aider un peu, surtout après le passage d’une souris pendant l’hiver) donnent une idée du dynamisme de la colonie.
Second signe : les réserves de nourriture en miel et pollen. A cette époque, on peut voir à l’entrée de la ruche des abeilles chargées de pelotes de pollen accrochées aux pattes. On retrouve ces pelotes stockées dans les cadres, tout comme le miel operculé lors des dernières réserves ou le nectar fraîchement butiné (les alvéoles brillent d’un liquide doré).
Troisième signe : le couvain ou nid. La reine pond des œufs qui éclosent pour devenir larves. Les ouvrières nourrices vont nourrir et prendre soin de ces larves jusqu’à leur métamorphose en abeille (nymphose). La reine étend sa ponte de cadre en cadre, de façon plus ou moins concentrique. A cette visite, le couvain s’étend sur 3 à 6 cadres mais il est tout de même assez petit, ce qui me parait normal vu la fraîcheur du printemps. Plus il y a de couvain plus il faut de nourrices, de miel et de pollen, cela viendra avec la chaleur. Il fut aussi veiller à surveiller la densité du couvain qui correspond au dynamisme de ponte de la reine (plus la reine vieillit, plus sa ponte est disparate).


Quatrième signe et pas des moindres : la santé de la colonie. On observe le couvain qui peut être victime de nombreuses maladies, puis les abeilles, surtout pour la présence plus ou moins forte du varroa (on en reparlera).
Après chaque visite, je note mes observations sur la colonie pour avoir un suivi tout au long de la saison.
Sur mes trois ruchers, je dois nourrir un rucher en urgence, la disette menace. Je leur distribue un mélange de sirop de sucre, d’eau et de miel par le couvre cadre nourrisseur, boîte étanche avec abreuvoir par l’intérieur de la ruche. 

Dans l’ensemble, les colonies se portent bien. Pas de maladie. Quelques colonies assez faibles dont il faudra s’occuper plus tard. Seul un des trois ruchers est vraiment faible vu les maigres apports de nourriture aux alentours, il serait temps que la chaleur arrive et que la pluie se calme pour que les fleurs puissent enfin éclore en profusion car les quelques pissenlits sont pris d’assaut et les vorgines (saules typiques près des courts d’eau) sont encore trempés de pluie.

Vorgine sur Albarine

mardi 9 avril 2013

Pollen

01.disette
02.grains de pollens disséminés
 03.pelotes de pollen accrochées aux pattes postérieures
 04.envol 

jeudi 4 avril 2013

Le pouvoir de la pollution atmosphérique


Alors que dans les campagnes du Bugey, les saules marsault finissent leurs floraisons, bien décalées cette année par le froid persistant, les prunelliers (petits arbustes à fleurs blanches) fleurissent déjà le long des voies rapides et autoroutes. Quel est cet étrange phénomène qui décale les floraisons à quelques kilomètres de distance ?
C’est le pouvoir du gaz carbonique, dégagé par les nombreuses voitures de passage. Ce gaz à effet de serre entre dans le processus de nourrissement des végétaux : la photosynthèse. Pour faire simple, une forte concentration de CO2 stimule l’accroissement des plantes : tout fleurit plus vite.
Vous pourriez vous demander : pourquoi ne pas installer les ruches aux abords des autoroutes ? Je vous répondrais : je ne veux pas de miel aux hydrocarbures.
Et vous ?

                                       Saule marsault en fleurs